Le prochain défi

3 septembre 2019

Le mois dernier, nous avons discuté les nouvelles mesures instaurées en Australie à l’égard de l’importation de certains produits, ainsi que les exigences portant sur les emballages en bois. Et compte tenu de l’énorme quantité d’appels téléphoniques et de courriels reçus, il semble que ces mesures touchent pas mal d’entre vous directement. À présent, nous n’avons été informés d’aucun problème concernant les emballages en bois qui accompagnent les exportations vers l’Australie, et nous espérons sincèrement que cela continuera.

J’ai pourtant beaucoup réfléchi à cette question pendant les dernières semaines et, plus j’y pense, plus je sens que, comme secteur, nous devons nous informer davantage sur le type d’insecte que visent les mesures saisonnières adoptées par l’Australie et pourquoi est-ce que cela fait des vagues. Et ce n’est pas un problème d’espèce mais plutôt de type d’insectes contaminants transportés sur/dans les emballages des produits exportés à travers le monde.  Ces types d’insectes peuvent pondre des œufs ou se loger dans une grande variété de produits avant qu'ils soient expédiés. En général, ces insectes ne causent pas de dégâts aux articles sur lesquels ils voyagent mais ils deviennent un problème une fois qu’ils colonisent un nouvel environnement.

En avril dernier, j’ai été invité à participer à un comité qui, sous les auspices de l’Organisation nord-américaine pour la protection des plantes (NAPPO), cherche à établir des guides d’inspection visant ces insectes contaminants. Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises depuis et commençons déjà à voir du progrès. C’est un grand plaisir de participer à ce comité car nous pouvons être sûrs que les intérêts du secteur des emballages en bois seront pris en compte, mais ça nous a aussi ouvert les yeux sur quelques défis qui nous attendent.

La NIMP Nº 15 a été mise en place dans le but d’atténuer le risque de propagation d’insectes foreurs du bois dans le monde. La plupart des gens avec qui je communique trouvent que c’est un outil très efficace pour combattre la propagation internationale de ces espèces. Cependant, tant qu’il y aura du commerce entre les différents pays, la menace subsistera. Malheureusement, le bois continue d’être attaqué sans justification sérieuse par des gens qui ne semblent pas connaître la différence entre les insectes foreurs et ceux qui simplement « voyagent » et ne sont donc pas particulièrement pointilleux quant à leur moyen de transport.

L’autre jour j’ai eu l’occasion d'écouter une émission australienne que vous pouvez aussi suivre en cliquant sur le lien.

Je vous conseille vivement de prendre 15 minutes pour l’écouter. La propagande anti-bois mise à part, il est intéressant de noter que, de tous les insectes mentionnés dans l’interview, UN SEUL correspond à une espèce foreuse ciblée par la NIMP Nº 15. Les autres (punaise marbrée, fourmis, etc.) sont des insectes contaminants qui ne sont pas naturellement sélectifs de leurs hôtes et se laisseront transporter aisément sur n'importe quelle surface, pas nécessairement du bois. Un des points saillants du message est que (et voici une notion complètement erronée) les emballages en plastique préviennent la propagation d’insectes contaminants et foreurs mieux que le bois.  Et c’est en écoutant l'interview que je me suis souvenu d'une présentation réalisée par Leigh Greenwood de Nature Conservancy lors de notre AGA à Victoria. M. Leigh a été très clair en signalant que le design de quelques palettes fabriquées en plastique et autres matériaux peut effectivement offrir une MEILLEURE surface pour accueillir ces insectes contaminants car les palettes contiennent des espaces creux et protégés où ces petites bestioles peuvent trouver une cachette. Pourtant, d’après ce que l’on entend dans l’interview mentionné, il y a désaccord sur ce sujet.

Il faut quand même dire que, comme qu'industrie, nous avons déjà participé à la mise en œuvre de la NIMP Nº 15 et, par conséquent, nous sommes conscients des difficultés de mettre en place un programme de systèmes de qualité phytosanitaire. Mais notre expérience aussi nous donne de l’autorité à l’égard de ce genre de programme. Nous espérons que nous continuerons à jouer un rôle prépondérant dans l’établissement de normes tout en apportant notre expertise pour élaborer un cours d’action qui aboutisse à un programme analogue à la NIMP Nº 15 mais ciblé sur les insectes contaminants.

Pour l’instant, nous ne devons pas baisser la garde non seulement à propos de ce problème, mais aussi face aux tentatives des secteurs désinformés pour discréditer les emballages en bois. Nous devons nous informer en profondeur et être prêts à présenter des preuves scientifiques à l'appui du fait que les emballages en bois ne sont pas plus enclins à loger des insectes contaminants que d'autres matériaux, et aussi que la NIMP Nº 15 fonctionne de façon efficace. Nous devons persévérer dans notre volonté de garantir la sûreté phytosanitaire de nos emballages en bois en appliquant les normes les plus rigoureuses tout en étant conscients des menaces et des informations erronées qui visent à stigmatiser le bois comme matériau d’emballage. Nous poursuivrons notre travail au sein du comité ainsi que les discussions autour de sujets sensibles comme les insectes contaminants avec nos organisations sœurs et des groupes tels que Global Wood Packaging Forum, qui réunit des représentants du secteur provenant de dix pays, pour discuter les problèmes inhérents à notre industrie à l'échelle mondiale.

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